Focus sur le slow travel ou slow tourisme

Cette forme de voyage demande de rester le plus longtemps dans un même lieu, pour y vivre au rythme local. Ne pas le visiter mais le vivre. L'objectif d'un «slow traveler» est de réussir à s'imprégner d'un endroit, de son ambiance et ses coutumes.

Ce besoin de ralentir, les Européens l'ont ressenti aussi pour leurs voyages. Selon cette même étude, 53 % des personnes interrogées souhaiteraient lever le pied lorsqu'elles visitent un pays. Ironie de la situation, leurs vacances, trop organisées, trop planifiées avec trop d'activités en trop peu de temps ont perdu leur vocation première: détendre. Loin du raffut du quotidien, loin des débats houleux de la Toile, loin des vacances dans le plus bel hôtel de la région, ce nouvel état d'esprit offre un autre luxe: celui de prendre son temps. (...) Une destination n'est jamais vraiment la même lorsqu'on la découvre de façon superficielle avec les yeux d'un touriste que lorsqu'on y pose ses valises. Cette forme de voyage demande de rester le plus longtemps dans un même lieu, pour y vivre au rythme local. Ne pas le visiter mais le vivre. L'objectif d'un «slow traveler» est de réussir à s'imprégner d'un endroit, de son ambiance et ses coutumes. Il essaie de prendre part à la vie sociale, notamment grâce aux rencontres avec les habitants. (...) Vivre comme un habitant revient souvent à ne pas anticiper. Accepter les imprévus, les situations d'urgences. Contre les clichés, les visites sans surprises et les circuits tout faits de certains tours opérators, le «slow traveler» laisse place à l'improvisation. (...) Autres vertus du slow travel: les voyages sont moins organisés donc une certaine conscience écologique peut être prise en compte. Pourquoi prendre un taxi ou un avion pour un vol interne quand on a le temps et qu'on vit comme n'importe quel habitant? 

La tendance du slow travel prend le contre-pied du besoin de notre société d’aller toujours plus vite. Le slow travel, comme le slow food, prône le fait de voyager lentement pour savourer son voyage et prendre le temps de découvrir et de s’immerger dans la culture locale.

Opter pour le slow travel, c’est tourner le dos aux voyages organisés et au tourisme de masse pour trouver et concrétiser sa propre aventure, loin des sentiers battus. On peut faire du slow travel aussi bien à l’étranger qu’en France !

Parce que le slow travel permet de prendre le temps de voyager, on évitera les moyens de transports rapides et polluants comme la voiture et l’avion pour privilégier les trains, les transports en commun, le covoiturage, le vélo, ou encore les moyens de transports locaux (comme le pousse-pousse). On prendra également le temps de préparer le voyage en amont, de se renseigner sur sa destination, de consommer local et de découvrir les us et coutumes locaux.

Focus sur le slow travel ou slow tourisme

Le slow travel, c’est profiter du luxe de prendre son temps. Prendre le temps de prendre le temps...Voyager plus lentement, ça nous rend plus conscients.

Focus sur le slow travel ou slow tourisme
Un secteur qui ne cessera de se développer

52% de français déclarent être touché par un niveau d’anxiété élevé, et 62% déclarent « manquer de temps ». Dans notre société ultra-rapide, les valeurs du slow tourisme pourrait attirer de nombreux adeptes, comme le fait déjà le slow food.

De plus les régions et départements, pour continuer leurs démarches pour le développement durable, encouragent des projets innovants dans ce sens sur leur territoire.  Les jeunes, moteurs n°1 des innovations futures sont de plus en plus sensibilisés à ces problèmes d’environnement et de société. Ainsi, dans le monde en 2018, 75% des jeunes seraient prêts à accepter d’être payés un peu moins pour travailler dans une entreprise plus responsable et plus contributive.

Les professionnels du tourisme ne sont pas en reste. La montée de la tourismophobie, du surtourisme, sont autant de raisons de penser plus durable, responsable et de prendre en considération d’autres formes de tourisme telles que le slow tourisme.

Le slow tourisme face à sa nouveauté

Le monde évolue depuis 60 ans vers un tourisme de masse : consommer plus et moins cher. Le concept du slow tourism se heurte ainsi à sa propre nouveauté (moins de 20 ans). En effet, les offres de tourisme responsable pour les touristes manquent encore. D’après une étude de 2012 de Voyager-autrement.com, « un mauvais ajustement entre l’offre et la demande lié à un prix trop élevé (43,9%) et un manque d’informations (32,8%). A cela s’ajoute le manque d’offres (24,8%) qui ne permet pas toujours aux touristes qui voudraient faire un voyage durable de s’orienter vers la destination de leur choix. »

GÉO MAGAZINE : De même que le mouvement de la "slow food" promeut une alimentation locale, variée, vertueuse et éco-responsable, le "slow tourisme", loin du tourisme de masse, est une nouvelle tendance du secteur touristique, qui favorise l'économie locale et la protection de l'environnement.

Parmi les clefs de voûte de ce tourisme durable, le choix de déplacements propres (en train ou à vélo, notamment), des séjours dans des lieux éco-conçus et un ancrage dans un écosystème local. Des notions qui font de plus en plus sens auprès des consommateurs, dont la prise de conscience globale a été accélérée avec la crise du Covid-19.

Les vacances de rêve des Français ne sont plus les mêmes depuis la pandémie. C'est en tout cas ce que révèle la 43ème édition de l'étude sur l'industrie hôtelière française en 2020, menée par le cabinet d'audit KPMG. "Le Covid a été une forme de catalyseur assez fort, de manière à ce que le slow tourisme entre dans une nouvelle ère", résume ainsi Stéphane Botz, directeur national Hospitality chez KPMG France. "Réduire son empreinte écologique devient un argument pour les Français. Le slow tourisme était une tendance de fond avant le Covid-19, qui s'inscrit fortement aujourd'hui", poursuit-il.

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