New York, just like that

FOCUS : New-York constitue la plus grande ville des États-Unis avec plus de 8 millions d’habitants. C'est une mégapole divisée en 5 districts : Manhattan, Brooklyn, Queens, Bronx et Staten Island. L’agglomération New-Yorkaise compte plus de 21 millions d’habitants. Considérant qu'une mégapole est une agglomération urbaine généralement peuplée de plus de 5 millions d'habitants, la Big Apple est ainsi une des plus grandes mégapoles du Monde. Elle rayonne dans le monde entier grâce à la télévision et au cinéma pour lequel elle est devenue un décor mythique. Entrer dans New York revient à entrer dans nombre de films qui ont fait le tour des salles obscures. On s'étonne des néons de Times Square, on compte les étages de l’Empire State Building avant d'admirer la cité d'en haut et sa forêt d'immeubles. On admire depuis le bateau la statue de la Liberté. On se repose en fin de journée dans l'immense Central Park. On pense alors à Audrey Hepburn, Marylin Monroe ou à King Kong. Côté musées, New York en regorge. Il y a notamment le Moma, le Whitney Museum of American Art, le Métropolitain Museum of art, l'American Museum of Natural History ou encore le Guggenheim. La diversité de l'architecture reflète l’histoire de la ville, avec par exemple les classiques Woolworth Building, Empire State Building et Chrysler Building, avec le récent One World Trade Center et les gratte-ciel du nouveau quartier de Hudson Yards.       

Tant de choses à voir et à faire à New York ! Just like that... nous dirait la bien connue Carrie Bradshaw... l'héroïne de Sex and the city.

Travelling en télégrammes : NYC ferry sur l'East river, comme un couloir entre les buildings de Manhattan et de Brooklyn, Clinton Castle qui fait penser à un président, joueurs de basket vers Battery Park, une jeune fille statufiée en bronze qui regarde la bourse de Wall Street avec admiration (comme une éducation au grand capital). L'oculus comme un oiseau qui prend un nouvel envol dans le quartier du World Trade Center. La statue de la Liberté dans le smog de la pollution. Un sourire engageant dans la rame de métro  pour me séduire. Odeurs nauséabondes à la jonction des rues. Flânerie agréable sur la High Lane, regards attentifs sur les gratte-ciel du nouveau quartier de Hudson Yards, fresque représentant Andy Warhol. Chelsea Market avec ses odeurs piquantes de cuisines exotiques, des chaises pour se reposer sur une place publique de Meatpack district. Sirènes stridentes des ambulances et pompiers, plages jaunes immaculées de Coney Island. Hot dog dans un savoureux petit pain. Woolworth buildings ou une architecturale néo-renaissance, pizza à Grand Central station  et murmures sous les voûtes du sous-sol. Sourires complices entre joggeurs, look fluidement genré d'un individu sur le chemin boisé. Vues joliment urbaines depuis le Withney Museum (le musée où l'on peut manger les bonbons qui font tapisserie d'art). Cinquième avenue, Tiffanny at the corner, les fresques du Rockfeller Center et son architecture art déco. Le Ferry de Staten Island et les panoramas sur Downtown et Brooklyn, le téléphérique qui secoue au-dessus de la big city vers Roosevelt Island, le jardin japonais de Brooklyn Botanic Garden pour une minute de silence et de communion avec la nature arborée, retour vers l'enfer de la chaleur et du bruit du métro. Le fabuleux Dakota Building, le Chrysler Building à photographier jusqu'à plus soif. La Stonewall memorial et Christopher street. Iron cast buildings : des beaux qui ont de la classe aux vraiment moches, des tours de verres aux mille reflets  de la rue. De nouvelles tours fines, car le terrain est très onéreux. Les prix exorbitants des balades en pousse-pousse. Une triste avenue des Amériques. Un Washington Square avec la vente ambulante de ses gâteaux magiques et un excellent musicien. Un arrêt au Starbucks coffee pour écouter une playlist jazzy. Un orage pendant le footing et un refuge sous l'arche d'un pont qui prend l'eau, le déluge du lendemain à Williamsburg, chemise détrempée, balade en détresse. Macy's fireworks for Independence Day around Green Street. La merveilleuse promenade de Brooklyn Height, tel un balcon sur la skyline de Manhattan. Galerie d'art de Soho, des photographies monumentales et des œuvres plastiques particulières, un taxi jaune jusqu'au NYC ferry. Plusieurs traversées de l'east river et de l'Hudson river. Traversée à pied du Manhattan Bridge au soleil couchant sur le downtown. Vues plongeantes sur China Town, barres verticales de Brooklyn. Photographies depuis les grillages du Manhattan bridge, food trucks du Queens pour dégustations de jus fruités. L'immeuble massif des Nations Unies, une pensée pour Le Corbusier. Visite de la Public Library de Bryant Park. Regards dans la bibliothèque aux innombrables livres reliés de JP Morgan. Battery Park, ses bars et ses bateaux. Envolée vers le New Jersey, en face. Le café arabe avec de la musique égyptienne et les effluves des arômes arabica. Un dance floor et mix de DJ en plein air près de Bethesda Terrace au centre de Central Park, homme en talons aiguilles, couples dansants, solos endiablés. Le Cimetière de Green-Wood à perte de vue, on risque de s'y perdre, un cimetière comme un grand parc pour se promener et se recueillir comme seuls les Anglo-saxons savent les aménager. Une indienne qui travaille à l'ONU. Les lumières de la skyline du côté de FiDi et de Hudson Yard, un concert de musique classique au Pier 45, une exposition bien trop conceptuelle de bottes de terre et de rangées de transistors dans la galerie d'art de Governor Island, la vétusté d'un ferry. Le marché de Dumbo vibrant sous les assauts du métro aérien, le quartier surfait entre frime et spéculation, la barbecue aera de Prospect Park très familiale et bon enfant, la foule compacte sous les écrans géants de Times Square à la nuit tombante, la sortie des théâtres de Broadway dans la 42e rue, la traversée du Brooklyn Bridge avec la chanson de Jay Z et Alicia Keys. Longues balades en bus de haut en bas de Manhattan. Little Italy réduite à quelques restaurants, fresque de Audrey Hepburn. China Town et ses marchands de légumes sur les trottoirs, Tribeca et un Charity store. Autres galeries d'art dans Soho,  l'étonnante expo des Cyprius de Van Gogh au Métropolitain Museum. Monet au Met... Une visite du Skycrappers muséum pour lire et voir l'évolution des gratte-ciel à New York et dans le monde, des tableaux comparatifs des tailles des tours depuis la Tour Eiffel et la future tour de Jeddha. Un envol photographique depuis le Edge à Hudson Yards, mitraille photo de la skyline malgré le smog, les pieds dans le vide... Nouveau quartier de Manhattan west, grande animation musicale, summer free concert. Le vessel. Liberty street et Trinity church à la nuit tombante. Balade à Rockaway, large plage et bateau, hameau de maisons de plage , village balnéaire sur Jamaica Bay. Retour sur Colombus Circle, puis Central Park : les yeux dans ceux d'Alice au pays des merveilles, les yeux amoureux des couples allongés sue les pelouses. Un bridge romantique, le lac. Les beaux hôtels particuliers  de l'Upper east side. Une page d'histoire à Union square avec Georges Washington et Abraham Lincoln en statue. Food court à Penn station. Madison square garden. Greenwich village. Belvédère Castle et senteurs du jardin de Shakespeare. Guggenheim muséum où je filme la rampe, Cooper Hewitt muséum, les fresques murales zénith East Harlem qui retracent la vie du quartier. Bogardus plaza et un rituel Manhattan Cheesecake de chez Morgan's store. Le Musée de l'urbanisme pour comprendre les plans  architecturaux.  Le Musée des gratte-ciel, Skyscraper Museum pour s'informer, le Musée NY Transit museum afin de saisir un passé de la cité. Le Withney Museum of American Art  ou le seul musée où il est possible de manger une œuvre, se perdre dans le Metropolitain Museum of Art. Prendre le pouls de l'expression artistique à la collection Frick Madison. Musée Cooper Hewitt pour le design, le Musée 9/11 afin de se  souvenir et recueillir. Le Musée Dia à Beacon qu'on peut visiter en très grande vitesse vu la vacuité des lieux. Musée de Brooklyn : un paradis d'art où flâner au milieu du beau.  L'American Folk Art Museum est petit, mais étonnant. Soupirer d'aise et devenir zen dans le jardin japonais  du Jardin botanique de Brooklyn où je retourne. La Morgan Library and Museum est une des bibliothèques privées des plus  fabuleuses, surtout lorsque se produit un petit orchestre de jazz. La New York Public Library expose des livres rares et l'écritoire d'un illustre écrivain. The edge, Hudson Yards, l'ultime panorama, marchant dans le vide...

Impressions : New York est une ville mythique,  sublimée dans de nombreux films et de belles chansons.  Découvrir cette grande cité mondiale provoque nécessairement l'extase pour les uns ou la déception pour les autres tant les attentes sont fortes. New York n'est pas parfaite, elle est une ville tentaculaire, surpeuplée, très polluée et bruyante. Toutefois, elle peut réserver des surprises au détour d'une rue : une joyeuse animation, des personnes surprenantes, une maison attachante, une perspective étonnante. Vue du ciel, s'effacent tous ses défauts pour ne garder qu'un panorama d'ensemble complètement unique fait de flèches, de blocs et d'artères. Les parcs petits ou très vastes sont ses poumons verts. On s'y ressource ou repose. Les fleuves sont un miroir, une voie navigable. L'atmosphère de la « big city » varie de toute grise à toute bleue, selon la météo ou la pollution. Les immeubles forment des canyons sombres ou lumineux selon les heures. De retour à New York, ma perception de la Big City évolue.

C'est ma troisième visite, il n'existe plus l'excitation et la magie de la découverte, c'est normal. Ma perception est cependant devenue plus critique, un sens critique plus aigu face à la tentaculaire ville monde. Peut-être suis-je plus exigeant qu'auparavant en qualité de vie, qualité de l'air, écologie et urbanisme. Mon ressenti est impacté au regard de la découverte  de villes asiatiques comme Singapour. La cité New-Yorkaise n'est pas inscrite dans l'époque du renouveau écologique nécessaire à la survie de la planète. Pas de végétalisation des immeubles ou des rues, pas de transports alternatifs  à  hauteur de la mégapole. Trop de pollutions automobiles. Trop de fog, trop de bruits, trop de trop. En ce sens, New York ne semble plus le phare de la modernité. C'est dommage pour la ville monde qui nous donne tant. 

L'ensemble architectural de Manhattan paraît chaotique. C’est un urbanisme en tous sens, sans schéma directeur,  sans coordination. Il y a des buildings en briques marrons qui vieillissent mal, ils forment des blocs bien mornes, qui contrastent avec d'autres qui parviennent à défier encore le temps, comme les irons buildings. Et les belles nouvelles tours de Hudson Yard plus en phase avec l’époque. Il se trouve que je suis bien plus sensible au manque d'harmonie et d'esthétisme. La loi d'un capitalisme de l'immobilier non régulé donne un urbanisme hétéroclite. Pas de planification, juste de l'argent à rapidement gagner. De la spéculation dont la cité ne sait pas se défaire, ne se tournant pas vers une écologie verte et verticale. New York mange bio, mais le bâti n'est pas bio. Végan dans les assiettes des trattorias, polluée sur les trottoirs : New York est paradoxale.

New York est  une « ville monde » paradoxale, qui n'en finit pas d'étonner, de fasciner, d'enchanter. Mais paradoxale. Des néons  et écrans ultramodernes en surface à Time Square, on passe en sous-sol dans un métro vétuste dont la saleté des plates-formes sont choquantes, surtout dans certains lieux qui ne font pas la légende comme Central Station ou Rockfeller Center. Car New York est une légende, un rêve, un décor de cinéma bien connu des films et des séries, qui fait déchanter si on gratte légèrement le vernis de surface.

Tout n'est pas fabuleux de bout en bout de la surface de Manhattan. C'est un  méli-mélo, un mélange hybride qui étonne ou agace le rationnel, l'homogénéité, voire le sentiment esthétique.

En revanche, j'ai été plus sensible à l'heureuse diversité des gens qui sont et s'habillent comme ils veulent dans un souffle de liberté et de fantaisie réjouissant. Le rapport au genre s'est fluidifié chez les jeunes gens avec des hommes en jupe et hauts talons, des femmes tatouées. Le genre se réinvente.  C'est ainsi que le métro se trouve agréable à vivre en observant cette fluidité, en imaginant les gens, leurs vies et leurs fantaisies.  Ils sont si  nombreux à emprunter ce transport du quotidien.

Heureusement, New York perpétue sa tradition : elle sait se réinventer, continuellement. De nouveaux quartiers surprennent avec des formes inattendues, des terrasses audacieuses,  des îlots de verdure au milieu de miroirs et de chromes. Un oiseau enchante le nouveau World Trade Center. La High Lane est une vraie respiration au milieu des plantes et de bâtiments d'anciens quartiers industriels requalifiés. On observe de nouveaux géants de verre qui émergent dans le quartier d'Hudson Yard. Depuis lequel la plateforme du Edge offre d'incroyables panoramas  aériens. Autre réinvention. Les pistes cyclables se développent progressivement dans ce royaume de la voiture, à la faveur de la politique du maire pro-vélo Eric Adams, élu en 2021. Des voies vertes  apparaissent le long de certaines avenues, elles sont le pendant des terrasses  des restaurants, installées, avec chauffages et  toit, sur les rues lors de la crise sanitaire de 2020 pour réduire les risques de contamination. 

Manhattan n'est plus l'unique endroit de visite lors d'un séjour à New York.  Des quartiers autrefois ignorés sont devenus inévitables : on pense  à Brooklyn , au quartier de Williamsburg, à Clinton Hill, Covent Garden, Red Hook ou bien Coney Island.       

Quel que soit le quartier, une drôle d'odeur embaume  les rues : celle du cannabis dont la vente et la consommation ont été légalisées au début de l'année 2023. Enfin, de jour comme de nuit, New York demeure photogénique avec ses longues perspectives,  ses flèches, ses reflets, ses lumières. 

Sondage Facebook (non représentatif) : Ce que l"on aime : Les points de vue de l'empire state, du edge, du top of the rock, Les balades dans  Greenwich village, Financial district (mémorial 11/09,  musée, l'oculus, charging bull, la fillette sans peur, wall street, la réserve fédérale), Le Chrysler bulding, l'Onu, Le ferry vers Staten island, Pont de Brooklyn, Les musées MoMa,  MET, Central Park (avec Alice au pays des merveilles, bow bridge, ...), Le summit,la cathédrale St Patrick, Times square , Coney Island, Brooklyn , Le soir dans Little Italy, Traverser le pont de Brooklyn vers Manhattan au petit matin lorsque peu de monde est présent, Se retrouver au pied de la statue de la liberté, Musée de l'immigration , Les écureuils à Central Park, La montée en ascenseur dans top of the rock. Se balader sur la high line. La gare de Grand central terminal. Se poser à Battery Park à l'heure du déjeuner. La gentillesse des New Yorkais  venus en aide spontanément dans la rue quand un peu perdu. Le tour en bateau vers la statue de la Liberté. Flâner dans NY. Le quartier de Dumbo,  Washington square. Le Flatiron. L'ambiance, les New Yorkais, Les matchs des Yankees. Ce que l'on aime moins : Times square : trop de monde, trop de racolage, Le métro sale, compliqué pour se repérer, rames parfois trop froide, Les sans abris, la misère versus démesure, La nourriture hors de prix, La vie chère.

A Voir : le siège de l’Organisation des Nations Unies. Assister à une messe gospel à Harlem un dimanche matin. Governors Island : la plus grande île de la Baie de New York. Greenwich Village : le quartier bohème de New York. Bushwick : l’eldorado des amateurs de street-art. L’Oculus : la nouvelle gare futuriste de la ville qui fait déjà parler d’elle. La cathédrale Saint Patrick : un superbe édifice catholique. Prendre un verre sur un rooftop. Écouter du jazz dans un club pour se détendre. Rechercher les meilleurs Cheesecake ou pizzas de la ville...