Regards sur Oradour

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Oradour-sur-Glane est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine. Ses habitants sont appelés les Radounauds ou Radounaux. Le nom d'Oradour-sur-Glane reste attaché au massacre de sa population par la division SS Das Reich le 10 juin 1944. Wikipédia

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Marche dans le village martyr d'Oradour-sur-Glane

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Le massacre d’Oradour-sur-Glane est la destruction, le 10 juin 1944, de ce village français de la Haute-Vienne, situé à environ vingt kilomètres au nord-ouest de Limoges, et l'assassinat de ses habitants (643 victimes), par un détachement du 1er bataillon du 4e régiment de Panzergrenadier « Der Führer » appartenant à la division blindée SS « Das Reich ». Il s'agit du plus grand massacre de civils commis en France par les armées allemandes, semblable à ceux de Marzabotto en Italie, ou de Distomo en Grèce (ce dernier perpétré lui aussi le 10 juin 1944), qui transposent sur le front de l'Ouest des pratiques très courantes sur le front de l'Est.

Ces événements marquèrent profondément les consciences ; leurs conséquences judiciaires suscitèrent une vive polémique, notamment à la suite de l'amnistie accordée aux Alsaciens « Malgré-nous » qui avaient participé à ce crime.

Depuis 1999, le souvenir des victimes est commémoré par le Centre de la mémoire d'Oradour-sur-Glane, situé non loin des ruines du village de l'époque, à peu près conservées en l'état.
 

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Le village martyr est ouvert 7 jours sur 7 du 1er février au 15 décembre aux mêmes horaires que le Centre de la Mémoire (9h-17h/18h/19h selon les périodes). Dernier accès une heure avant la fermeture des portes. Accès libre et gratuit au Village Martyr en passant par le hall d'entrée du Centre de la Mémoire.

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Parmi les 35087 femmes et enfants enfermés dans l'église, seule Marguerite Rouffanche, âgée de 47 ans, parvient à s'échapper ; son mari, son fils, ses deux filles et son petit-fils âgé de sept mois font partie des victimes58. Son témoignage est unique58, mais il est corroboré par les dépositions de plusieurs SS lors du procès de Bordeaux ou de sa préparation88. La première personne à recueillir à l'hôpital le récit de la blessée est Pierre Poitevin, un membre éminent des Mouvements unis de la Résistance : « elle raconte ce qu'elle a vécu, calmement, posément, sans jamais varier ses déclarations. Si elle omet un détail et qu'on le lui rappelle, elle répond simplement oui, j'oubliais de le dire89 ». Le 13 juin 1944, le préfet de Limoges reçoit également son témoignage90, dont il fait un résumé. Ce récit est repris dans une note du 10 juillet adressée à la Commission d'Armistice franco-allemande de Wiesbaden par le secrétaire d'État à la défense91. Photographie en couleurs des ruines de l'églse L'église. Marguerite Rouffanche renouvelle son témoignage en novembre 1944 : « Entassés dans le lieu saint, nous attendîmes, de plus en plus inquiets, la fin des préparatifs auxquels nous assistions. Vers 16 hi, des soldats âgés d'une vingtaine d'années placèrent dans la nef, près du chœur, une sorte de caisse assez volumineuse de laquelle dépassaient des cordons qu'ils laissèrent traîner sur le sol. Ces cordons ayant été allumés, le feu fut communiqué à l'engin dans lequel une forte explosion se produisit et d'où une épaisse fumée noire et suffocante se dégagea. Les femmes et les enfants à demi asphyxiés et hurlant d'épouvante affluèrent vers les parties de l'église où l'air était encore respirable. C'est ainsi que la porte de la sacristie fut enfoncée sous la poussée irrésistible d'un groupe épouvanté. J'y pénétrai à la suite et, résignée, je m'assis sur une marche d'escalier. Ma fille vint m'y rejoindre. Les Allemands, s'étant aperçus que cette pièce était envahie, abattirent sauvagement ceux qui venaient y chercher refuge. Ma fille fut tuée près de moi d'un coup de feu tiré de l'extérieur. Je dus la vie à l'idée de fermer les yeux et de simuler la mort. Une fusillade éclata dans l'église. Puis de la paille, des fagots, des chaises furent jetés pêle-mêle sur les corps qui gisaient sur les dalles. Ayant échappé à la tuerie et n'ayant reçu aucune blessure, je profitai d'un nuage de fumée pour me glisser derrière le maître-autel. Il existe dans cette partie de l'église trois fenêtres. Je me dirigeai vers la plus grande qui est celle du milieu et, à l'aide d'un escabeau qui servait à allumer les cierges, je tentai de l'atteindre. Je ne sais alors comment j'ai fait, mais mes forces étaient décuplées. Je me suis hissée jusqu'à elle, comme j'ai pu. Le vitrail était brisé, je me suis précipitée par l'ouverture qui s'offrait à moi. J'ai fait un saut de plus de trois mètres, puis je me suis enfuie jusqu'au jardin du presbytère. Ayant levé les yeux, je me suis aperçue que j'avais été suivie dans mon escalade par une femme qui, du haut de la fenêtre, me tendait son bébé. Elle se laissa choir près de moi. Les Allemands, alertés par les cris de l'enfant, nous mitraillèrent. Ma compagne et le poupon furent tués. Je fus moi-même blessée en gagnant un jardin voisin94. » Selon les dépositions de plusieurs participants au massacre, la charge explosive qui doit faire s'effondrer l'église n'est pas suffisante pour atteindre son objectif87. « La destruction de la voûte de l'église échoua. La suite du massacre releva-t-elle d'un ordre ou d'une initiative de sous-officiers SS ? Vraisemblablement de la conjonction d'un ordre et d'initiatives individuelles : les récits des exécuteurs décrivent quelque chose proche d'un délire du champ de bataille, lorsque des hommes libèrent toute leur violence, avec l'autorisation de leur hiérarchie. Mais il n'y a pas eu de bataille95 ». Toujours selon les dépositions des assassins, après l'explosion de la charge, des SS « entrent à l'intérieur de l'église où ils ont tiré des rafales de mitraillettes, tandis que d'autres SS ont lancé des grenades à main à l'intérieur du même édifice, sans aucun doute pour achever la population87 » ; « au moment où le feu a été mis à l'église, on entendait toujours des cris à l'intérieur, mais moins qu'au début, ce qui prouve que, lorsqu'on y a mis le feu, des personnes étaient encore vivantes ou agonisantes87 ». En 2019, une 643e victime est identifiée grâce au travail de l'historien David Ferrer Revull : il s'agit de Ramona Dominguez Gil dont toute la famille a été massacrée à Oradour mais qui n'avait pas été répertoriée dans la liste des victimes96.
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