USA East Cost : Boston, Philadelphia, Cape Cod...

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-À Cape Cod, nous sommes les invités d'une immense forêt dont le feuillage murmurant nous en enveloppe et nous protège. Il y a de larges camps d'ombre et des trouées de soleil. De vieux arbres, des buissons, des fleurs sauvages, un silence envahissant, quelques promeneurs. Pas mal d'automobiles sur la highway. La presqu'île forme un immense parc ponctué de maisons en bois de style néocolonial ou de cottage un peu à l'anglaise. Nous sommes, il est vrai, en Nouvelle-Angleterre, terre des premiers migrants, des religieux pilgrims fuyant l'intolérance du vieux continent européen. Les églises de bois blanches sont nombreuses,  principalement épiscopaliennes.  Des œuvres de charité les jouxtent et proposent à la vente quelques bibelots ou des habits et des livres de seconde main.

- À Province Town (dite "P Town"), des antiquaires attirent le regard comme la population queer habillée comme il lui chante. Des garçons ou des femmes se donnent la main. Certains exhibent une musculation impressionnante, parfois joliment sculptée. Le tatouage est omniprésent. J'ai ainsi vu un homme verdâtre, un visage zébré. La « main street » est le lieu de promenade des badauds qui regardent les vitrines, les gens, les musiciens do t ils écoutent le jazz. Insulaire, Cape Cod est entouré d'eau, de plages et d'étangs. De belles dunes sauvages protègent la forêt des tempêtes de l'océan Atlantique qui fournit en sea food : le savoureux sandwich au homard remplace le hot dog. Partout, le drapeau américain nous rappelle là où nous sommes. 

Boston est une ville historique qui a participé aux débats et aux actions de la révolution américaine contre la soumission coloniale à l'Angleterre, au travers notamment de ses anciennes « meeting house". Boston est la capitale de l'État du Massachusetts, la ville la plus importante de la Nouvelle-Angleterre. Elle se situe dans le nord de la mégalopole du nord-est des États-Unis appelée BosWash. Cette large bande côtière constitue un groupe d’aires urbaines du Nord-est étasunien, s’étendant sur 800 kilomètres entre Boston et Washington. Cette zone est liée par les moyens de transport et de communication formant une puissante région économique. Boston est ainsi au nord de la mégalopole du nord-est des États-Unis.

Située sur la côte orientale de l'État du Massachusetts, Boston profite d'une situation très favorable sur la côte de l'océan Atlantique : elle est en effet plus proche de l'Europe occidentale que sa rivale New York. Elle développa son trafic maritime et son industrie jusqu'au xixe siècle, la baie du Massachusetts offrant un abri en eaux profondes pour les navires et une protection naturelle grâce  au site péninsulaire. La ville s'étalait jadis sur la péninsule de Shawmut, reliée au continent par un isthme, avec à l'ouest des marais envahis par la marée. Cette zone est devenue le nouveau quartier de Back Bay. Le centre de la Boston coloniale se trouvait autour de l'Old State House. La physionomie de la ville a été considérablement transformée, des collines ont été rasées pour combler le port de Boston et le secteur de Back Bay. Il ne reste que la colline de Beacon Hill. Tout comme San Francisco, Boston est de nos jours en grande partie implantée sur des terre-pleins artificiels. Le fleuve Charles sépare Boston de Cambridge et Charlestown. Il se jette dans l'estuaire de Boston Harbor. Boston est un important centre économique et culturel, très connu pour l'excellence de ses universités, notamment l'université Harvard et le Massachusetts Institute of Technology (MIT), situés dans la ville voisine de Cambridge.

Boston est l'une des plus anciennes villes du territoire des États-Unis. Elle fut fondée en 1630 sur la péninsule de Shawmut, au fond du Boston Harbor, par des puritains anglais qui fuyaient les persécutions religieuses de leur pays, elle se développa très rapidement dès le xviie siècle. Notons que la cité reprend le nom d'une petite ville du nord-est de l'Angleterre. Vers 1750, la ville constitue la troisième ville la plus peuplée des Treize Colonies anglaises. Elle joue un rôle central pendant la guerre d'indépendance américaine et témoin de quelques événements majeurs comme le massacre de Boston, le siège de Boston et la Boston Tea Party (1773). Au xixe siècle, les usines textiles et le secteur portuaire font appel à une main-d'œuvre issue de l'immigration italienne et irlandaise. Au cours du xxe siècle, l'économie de Boston se reconvertit vers la finance et les industries de haute technologie. Toutefois, l'enseignement supérieur demeure l'acteur économique principal. 

Le paysage urbain de Boston ne ressemble pas à celui des autres villes américaines. En effet, son centre garde de nombreux édifices de l'époque coloniale. Les rues ne sont pas rectilignes et il est réservé de nombreux axes pour les piétons ou les vélos. Les quartiers de Back Bay et Beacon Hill sont des quartiers résidentiels huppés, tandis que Fenway Kenmore concentre les administrations et accueille le stade de baseball de la ville, le Fenway Park. Le centre de la ville de Downtown est un quartier mixte où se côtoient les  habitations modestes, le quartier d'affaires et le Chinatown. Comme New York (à 306 km au sud-ouest), Boston compte un vaste poumon naturel ou vaste jardin public en plein cœur de la cité : c'est le Boston Common. En 2015, Boston rejoint le mouvement Fab City, un ensemble de villes mondiales visant à devenir autosuffisantes pour 2054.

Les Amérindiens algonquins occupèrent la région de l'actuelle Boston avant l'arrivée des colons européens. Fondée en 1630, la cité reprend le nom de la ville anglaise du Lincolnshire dont sont originaires ses fondateurs. Aux xviie et xviiie siècles, Boston s'enrichit grâce à son port et aux relations commerciales maritimes avec la Grande-Bretagne et les Antilles. Boston s'impose comme une capitale intellectuelle de la Nouvelle-Angleterre, notamment avec l'ouverture d'Harvard en 1636 et la naissance de quelques journaux. Notons que la culture bostonienne est alors très influencée par les valeurs du puritanisme  entachées par une réputation d’intolérance religieuse, avec la condamnation en 1660 de la quaker Mary Dyer. Boston joue un rôle important avant et durant la révolution américaine contre la Grande-Bretagne. Les Bostoniens entrent effectivement en rébellion lorsque Londres impose une série de taxes et un renforcement de sa présence militaire. Ils réclament alors une représentation politique des colonies au Parlement du Royaume-Uni. La rancœur des habitants est alimentée en 1770 par le massacre de Boston. En 1773, des habitants s'emparent de la cargaison de thé d’un navire britannique, la jetant par-dessus bord. Cet événement, nommé la Boston Tea Party, est l'un des épisodes les plus célèbres de la révolution américaine. En 1776, George Washington conquiert Boston, pendant cette période, Paul Revere, le fils d’un huguenot (son nom de naissance était Paul Rivoire), effectue sa fameuse chevauchée. C'est ainsi que Boston est surnommée le berceau de la Liberté. Plusieurs des sites historiques sont des attractions touristiques très populaires. Longtemps, la cité demeure dominée par de riches familles, toujours présentes à Boston, dont leur généalogie remonte aux premiers colons. On les surnomme les "brahmanes de Boston " en référence au système de castes indien. La ville demeure un foyer intellectuel et culturel malgré la concurrence de New York. Un réveil économique apparaît en devenant le deuxième pôle américain pour les hautes technologies (informatique, biotechnologies), derrière la Silicon Valley californienne. En témoigne la construction de nouveaux gratte-ciel dans le quartier des affaires.

L'urbanisme de Boston a muté  en fonction de sa croissance démographique et économique, en trois périodes : celle de la poldérisation au xixe siècle, de la  suburbanisation et de la construction de gratte-ciel au xxe siècle. Tout en préservant son patrimoine historique. Dans les années 1960, le code de l'urbanisme autorise les tours de bureaux. La première est la Prudential Tower (228 mètres), puis le One Boston Place (183 mètres), le 200 Clarendon Street (241 mètres) ou encore le Federal Reserve Bank Building (196 mètres). Le plan des rues est singulier par rapport aux autres métropoles américaines : c'est une configuration circulaire. Le réseau des rues et des routes dessine plutôt un plan radioconcentrique. 

De nombreux festivals de cinéma se tiennent à Boston : le Boston Film Festival), le Boston French Film Festival, le  Boston Jewish Film Festival, le Boston Underground Film Festival et le Boston Gay & Lesbian Film/Video Festival. Boston connaît aussi de nombreuses parades ou défilés dans les rues de la ville  (Gay pride, parade haïtienne, fête portoricaine, fête dominicaine, etc.). La First Night Boston célèbre la nouvelle année (sculptures de glace, concerts, spectacles en plein air et intérieur...)

Le patrimoine historique de Boston est balisé sur le chemin de la Liberté (Freedom Trail) qui est une ligne rouge peinte sur les trottoirs de Boston. Cette ligne permet de suivre un circuit de découverte du patrimoine et des hauts lieux de la ville, sur environ six kilomètres.  Les seize sites officiels de ce parcours sont : le jardin du Boston Common, Park Street Church, Granary Burying Ground, King’s Chapel, statue de Benjamin Franklin , Old Corner Bookstore, Old South Meeting House, Old State House, Faneuil Hall et Quincy Market, Maison de Paul Revere, Old North Church.

La très forte concentration d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche de prestige explique le surnom de Boston, l’« Athènes de l’Amérique ». L’agglomération compte une centaine d’institutions publiques ou privées qui font sa réputation d’excellence depuis la période coloniale. Boston est une ville étudiante d'envergure. Le Boston College fut créé en 1827 dans le South End , l’université de Boston, fondée en 1869, est devenue aujourd’hui la quatrième plus grande université du pays (environ 30 000 étudiants et second employeur de la ville). On a aussi l'université du Massachusetts à Boston, le collège Emerson (3 700 étudiants), l'université Northeastern, le Wentworth Institute of Technology, l' université Suffolk (4 600 étudiants), le Simmons College (1899), l’Emmanuel College (1919), etc. Boston compte aussi nombre de lieux de formation aux arts du spectacle et à la musique. On note enfin une importante concentration de laboratoires et de lieux de formation en relation avec la santé (écoles de médecine de Harvard et de l’Université Tufts). Le Marathon de Boston est organisé chaque année depuis 1897 : la course part de Hopkinton et se termine dans le quartier de Back Bay. On le voit face à New York (pas si lointaine) Boston tire bien son épingle du jeu.

Cambridge (jouxtant Boston) est une visite indispensable pour qui s'intéresse au monde de l'université. Le MIT est un lieu d'exception pour la recherche scientifique. L'université créée par John Havard demeure une légende. Le campus est un large havre de verdure entre salle de classe et bibliothèques. 

Cambridge doit son nom à une autre célèbre ville universitaire, mais en Europe. Il s'agit de Cambridge en Angleterre. Fondée en 1630, la ville du Massachusetts  devient rapidement un centre d'éducation qui sera  nommée en référence à  son aînée en 1638. Un grand nombre d'universités prestigieuses ont leur campus à Cambridge.  Notamment l'université Harvard ainsi que le Massachusetts Institute of Technology (MIT). On y trouve aussi les centres de recherche de nombreuses sociétés de haute technologie (informatique, biotechnologie notamment). Ces centres profitent de la proximité des universités. La ville est organisée autour de places (Squares). Les principales places s'égrènent autour de la ligne de métro. Il y a Kendall/MIT, CentralSquare, Harvard Square, Porter Square.

Cambridge naît sous le nom de Newtowne en 1630. Newtowne faisait partie des villes fondées par les 700 premiers colons puritains de la colonie de la baie du Massachusetts. Le site de la fondation de la ville correspond à ce qui est aujourd'hui devenu Harvard Square. C'est en 1636 que l'université Harvard fut créée par la colonie. En 1638, le nom de « Newtowne » fut changé pour bien indiquer son statut de centre d'éducation supérieure dans la colonie. Cambridge se développa lentement comme un village agricole. Lors de la guerre d'Indépendance des États-Unis d'Amérique, les habitants résidaient près de l'université. Les fermes et les propriétés constituaient le reste de la ville. Il s'agissait en majorité des descendants des premiers colons puritains, mais il y avait aussi une petite élite d'anglicans. 

Entre 1790 et 1840, Cambridge commença à évoluer rapidement avec la construction du West Boston Bridge en 1792 reliant directement Cambridge à Boston, et du Canal Bridge en 1809 participa de l'essor de la cité avec l'apparition des premiers quartiers industriels et résidentiels de Cambridge. Peu après, le chemin de fer arriva dans la ville. Le centre-ville commercial commença à se déplacer de Harvard Square vers Central Square, qui devint le centre-ville. Entre 1850 et 1910, la ville prit sa forme actuelle. En 1920, Cambridge était l'une des villes industrielles les plus importantes de la Nouvelle-Angleterre. Avec le déclin de l'industrie en Nouvelle-Angleterre, elle devint plutôt un centre intellectuel avec le rôle dominant de l'université Harvard et  du Massachusetts Institute of Technology qui y fut déplacé depuis Boston. 

À visiter : Université et campus de Harvard, Harry Elkins Widener Memorial Library : la bibliothèque de Harvard, Memorial Church, Memorial Hall for the Civil War, Fogg Art Museum, Arthur Sackler Museum, Musée du MIT, Musée d'histoire naturelle (Museum of Natural History), Carpenter Center for the Visual Arts (construit par Le Corbusier en 1961).Cimetière de Mount Auburn et parc botanique

-Philadelphie est le berceau historique des États-Unis. C'est ici que monsieur Penn rêva d'une société idéale, en bon quaker. C'est ici que résonna la déclaration d'indépendance des anciennes colonies anglaises. Bâtiments,  musées et Liberty Bell en témoignent. William Penn. Dans la ville résonne l’histoire américaine que l’on peut suivre à la trace dans les rues. La cité est celle de l’amour et de l’amitié, on s’y sent bien. L’atmosphère est sereine, plus calme qu’à New York City, avec des musées qui en font une destination phare. Philadelphie est surnommée Philly. La ville est située en Pensylavanie dans le nord-est des États-Unis, entre New York et Washington D.C. Le nom de la cité fut choisi par William Penn : il signifie en grec « amitié fraternelle », puisqu'elle devait former un îlot de tolérance religieuse.

Philadelphie est un centre historique, culturel et artistique majeur aux États-Unis. C'est aussi un grand port industriel sur le fleuve Delaware, qui se jette dans l’océan Atlantique. La ville fut fondée en 1682. Entre 1774 et 1800, le Congrès des États-Unis se tient souvent à Philadelphie, faisant de celle-ci la capitale de facto provisoire de la fédération, avant que Washington devienne la capitale, sa construction achevée. Philadelphie entretint durant quelques décennies une rivalité financière et politique avec New York, qui finit par gagner le match. Philadelphie fut aménagée selon un plan en damier, avec des rues larges et cinq parcs. William Penn voulait rendre la cité plus humaine, en supprimant la peine de mort pour les vols et en garantissant la liberté de culte. De nombreux immigrants européens, anglais, néerlandais, huguenots peuplèrent la ville, attirés par la prospérité de la ville et sa tolérance religieuse. À la fin du xviiie siècle, Philadelphie apparaissait comme « véritable centre des Lumières révolutionnaires », notamment sous l’impulsion de Benjamin Franklin (1706-1790). Le premier journal, The American Weekly Mercury, parut en 1719. La Pennsylvania Gazette (1723) joua un grand rôle pendant la révolution américaine. C'est en 1739 que fut publié le premier traité contre l’esclavage et Philadelphie devint, avec Boston, l’un des premiers centres anti-esclavagistes du pays. La culture et la connaissance s'y développent abondamment. En 1790 fut inaugurée la plus ancienne école de droit des États-Unis : la Law School of the University of Pennsylvanie. En 1794 le Columbianum y constituait la première société pour la promotion des beaux-arts. Dans les années 1770, la cité devint un principal foyer de la révolution américaine. Les Fils de la Liberté constituaient une organisation de patriotes américains très actifs. C'est le 4 juillet 1776 que fut signée à Philadelphie la Déclaration d'indépendance. Une convention constitutionnelle rédigea une constitution à Philadelphie en 1781. Ce texte, qui organise les institutions du nouveau pays, fut signé à l’Independence Hall en septembre 1787. 

Le patrimoine architectural de Philadelphie date du xviiie siècle. La ville compte de nombreux lieux historiques et culturels  plutôt concentrés à l’est du Center City au sein de l’Independence National Historical Park. Des monuments remontent à l’époque coloniale et sont construits en briques rouges dans le style géorgien ou fédéral. Il s'agit du Congress Hall, Independence Hall, Old City Hall, Carpenters' Hall, Library Hall, Christ Church, St. George's United Methodist Church). D'autres bâtiments ont été érigés pendant ou après la révolution américaine en adoptant un style néo-classique (First Bank of the United States, Second Bank of the United States, Merchants’ exchange). L’Independence Hall (1732-1753) est classé sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Le parc historique comporte de nombreux musées : National Constitution Center, Museum of the American Philosophical Society, Liberty Bell Center, New Hall Military Museum. Quelques maisons du xviiie siècle se trouvent dans le quartier : Todd’s House (1775), Betsy Ross House (1740), Powell House (1765-1766) et surtout la célèbre Elfreth's Alley (1720-début du xixe siècle). L’Hôtel de Ville présente un style Second empire, inspiré du Louvre, avec des toits mansardés. Plusieurs institutions culturelles se regroupent autour du Logan Square : nous avons la cathédrale Saints-Pierre-et-Paul (1864), l'Institut Franklin, l’académie des sciences naturelles et la Free Library. La Benjamin Franklin Parkway est inspirée des Champs-Élysées à Paris, elle relie le Logan Square au Philadelphia Museum of Art. La ville compte de très nombreux musées, tournés vers le passé  et l'avenir, avec l'Academy of natural sciences, le Franklin Institute, le Mütter Museum, Wagner Free Institute of Science) et les lieux d'exposition d'art contemporain (Abington Art Center, Institute of Contemporary Art). À visiter notamment le Rodin Museum et la fondation Barnes, The Fabric Workshop and Museum, le Museum Institute of Contemporary Art, la Library Company of Philadelphia, le Mütter Museum, le National Constitution Center, le Philadelphia Museum of Art...

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